Ficelle n°153 : Je m’oppose à ce qu’on m’impose

Ficelle n°153 : Je m’oppose à ce qu’on m’impose

« Il n’y a que la liberté d’agir et de penser qui soit capable de produire de grandes choses »

Jean le Rond d’Alembert.

Rappelez-vous la dernière fois que l’on vous a donné un ordre. Comment vous êtes senti-e ? Qu’avez-vous pensé ? Qu’avez-vous fait ?

Des études en psychologie sociale ont montré que lorsque l’individu se sent menacé dans sa liberté de penser ou d’agir, il va tout faire pour réaffirmer son libre arbitre. Cette tendance naturelle à s’opposer à ce qu’on nous impose s’appelle la Réactance psychologique.

La réactance peut prendre différentes formes, des plus directe, comme l’agressivité, aux plus détournées, comme les formes passives-agressives : je dis oui mais je pense non, je fais traîner les choses, je procrastine, je m’arrange pour faire en sorte que quelque chose n’aille pas et que le projet échoue.

Dans des structures d’entreprise où l’influence transversale est importante, il est fondamental de prendre en compte cette dimension de l’être humain.
Si je tente de convaincre mon collègue en lui donnant des ordres, en le culpabilisant ou en le bombardant d’arguments, je vais activer sa réactance psychologique et renforcer, malgré moi, sa résistance ou son opposition.

Quelques pistes pour influencer sans activer cette réactance :

  • Respectez la liberté de pensée de chacun en donnant de l’information plutôt que des arguments.
  • Expliquer l’impact que les faits ont sur vous et soyez clairs sur ce que vous demandez.
  • Suscitez l’échange, la discussion, la recherche ensemble de pistes de solutions plutôt que d’imposer la vôtre.

Ce n’est que dans le respect du libre arbitre de chacun que nous pouvons construire des solutions ensemble.