Ficelle n° 151 - Et si on commençait par un peu d’empathie ?

Ficelle n° 151 - Et si on commençait par un peu d’empathie

« Aucun de nous ne sait ce que nous savons tous ensemble. »

EURIPIDE

Avez-vous déjà souhaité renforcer les relations entre collègues, sites, secteurs… de votre entreprise ? De briser la routine du travail en silo ?

Travailler dans son coin crée des problèmes entre services : au minimum des frustrations, au pire des pertes de productivité…

Peut-être avez-vous essayé de favoriser les interactions, la communication… Bref, de COLLABORER ! Mais certaines solutions collaboratives – même mises en œuvre avec les meilleures intentions – peuvent se révéler, elles aussi, sources de problème !

Des exemples ? Facile…

Ces réunions où tous les services sont invités. Interminables – car chacun doit pouvoir s’exprimer – et inefficaces…

Ces tsunamis de mails qui engorgent vos messageries… parce qu’il faut bien que tout le monde soit tenu informé… de tout ? tout le temps ?

Les silos auraient donc aussi du bon : enceinte protectrice, ils permettraient de créer un cadre défini où l’on réalise ses tâches et ses objectifs en toute autonomie. Mais nous voilà alors revenus à notre point de départ !

Prenons alors le problème autrement. Quel est le risque de travailler en « vase clos » ? La méconnaissance de l’autre ! En effet, comment demander à ses collaborateurs de s’entraider s’ils ne se connaissent pas ? S’ils ignorent les besoins, les objectifs des travailleurs du service voisin ?

Il vous faut donc commencer par insuffler un peu d’empathie au sein des équipes !

Concrètement…

Tout d’abord, votre organisation est un système ! Il faut donc prendre le temps de se mettre dans la peau de votre interlocuteur et de vous poser la question de l’impact de votre action sur ses activités et de comprendre quels sont ses enjeux et ses contraintes. Ce n’est pas si évident, cela n’a rien de naturel.

Ensuite, définissez clairement le champ de la collaboration. Quels sont vos enjeux, vos contraintes et vos besoins ? En délimitant précisément le travail, vous éviterez de perdre du temps et de l’énergie dans des réunions, mails… inutiles.

Enfin, prenez un temps, en amont de l’action, pour formaliser votre « contrat de collaboration » avec vos collègues. Ce ne sera jamais du temps perdu ! Profitez de la pluralité de vos points de vue, assurez-vous une compréhension mutuelle mais aussi et surtout d’activez l’intelligence collective, source d’efficacité !

En clair, faire preuve d’empathie, c’est comprendre son rôle dans le système où l’on évolue, celui des autres et les interdépendances.

Voilà sans doute une posture à tester dès demain !