Ficelle n°101 : Le temps, c’est nous

Partout, on dit que le temps passe vite, qu’il coule sans nous laisser de répit,
Qu’il est un maitre cruel qui se réjouit de nous voir courir après lui,
Alors, on se décourage et on se dit qu’on vit vraiment une drôle de vie.

Tout le monde y va de son couplet, c’est toujours le même refrain,
Remettre à aujourd’hui ce qu’on ferait mieux demain,
Cette impression d’urgence, de stress, difficile d’être serein 

Les mails et les appels, réunions sur réunion,
Agenda sans répit, discussions discussions,
L’impression d’être pressé un peu comme un citron.

Pourtant…
Quand on court comme des fous,
On oublie que le temps
C’est nous !

Qu’au-delà de nos montres, des tic tac répétés
Des graphiques, des courbes, des prévisions figées,
Plus profond  que les chiffres qui défilent, affolés, 

Le temps c’est notre façon de vivre et de nous aborder,
En un instant on peut parfois vraiment se rencontrer,
Quand on aime, il n’y a pas de temps à rattraper.

Nous ne sommes pas victimes et en rien condamnés,
À être naufragés d’un temps qui voudrait nous noyer,
A nous donc d’accueillir les minutes, d’oser les habiter.

Vivre, finalement, n’est peut-être pas si compliqué,
Prendre le temps, c’est simplement arrêter
De nous épuiser à vouloir toujours le maitriser,

Nous pouvons, si nous le voulons rendre le temps si beau
Le mot « présent », il faut le dire bien haut
Signifie « Maintenant » mais aussi bien « cadeau ».

Le temps, c’est de l’argent bien sûr, mais c’est bien plus que cela,
Une façon de penser, et puis d’ouvrir le bras,
De devenir disponible malgré ce qui en nous ne l’est pas. 

Le temps c’est des visages, rencontres, mots échangés,
Une façon de durer, de ne pas désespérer,
Une envie de s’enraciner pour pouvoir s’envoler.
Oui,
Le temps, c’est nous !
Alors :
Qu’en faisons-nous ?